Mis à jour le 04/06/2025
/Vous retrouverez dans l’article ci-dessous des éléments sur le commerce extérieur breton avec les Etats-Unis dont :
- L’évolution des échanges trimestriels de la Bretagne avec le monde et avec les Etats-Unis depuis 2020 ;
- Les partenaires clés du commerce extérieur de la Bretagne en 2024 ;
- La répartition des échanges avec les USA selon les secteurs en 2024 ;
- Les évolutions des échanges sectoriels bretons avec les Etats-Unis de 2023 à 2024 et depuis 2020.
Ces données vous sont fournies sur la base d’une méthodologie dont vous retrouverez les détails ici.
Dynamiques depuis cinq ans, les échanges de la Bretagne avec les USA ont regagné des niveaux très supérieurs à la période pré-pandémique, tant à l’export qu’à l’import. 7e client et 7e fournisseur des entreprises régionales, les États-Unis ne pèsent toutefois que ~5% du commerce extérieur breton.
Une exposition régionale modérée au global
Dans le contexte post-Covid, les expéditions régionales à destination des États-Unis tendent à avoir progressé de manière continue. Moteur clé depuis cinq ans, les USA ont affiché une demande dynamique pour les marchandises bretonnes plus marquée que nombre d’autres marchés cibles, comme en témoigne le TCAC porté à +9,6% sur la période 2020-2024.
En 2024, les exportations à destination des USA atteignent ~703 M€, soit +5,1% entre 2023 et 2024. Les importations en provenance des USA ont évolué de manière plus cyclique mais tout aussi notable ces cinq dernières années. Portées à un niveau record de ~692 M€, les importations ont littéralement bondi de +57,3% en 2024, pour aboutir sur un TCAC de +10,1% sur 2020-2024. En conséquence, et malgré des situations plus contrastées aux niveaux sectoriels, les échanges directs de la Bretagne avec les USA sont globalement à l’équilibre pour l’année 2024, affichant un léger excédent de ~11 M€ après avoir atteint un excédent commercial record de +230 M€ en 2023.
Dans le détail des secteurs et de leurs segments ou sous-segments, le poids des USA peut varier grandement, l’importance de ce pays en tant que débouché ou fournisseur direct pouvant aller jusqu’à ~20%, 30% ou même ~50% pour certaines marchandises plus spécifiques. Ces dernières
se trouveraient donc probablement plus exposées aux contrecoups d’une guerre commerciale entre les USA et l’Union européenne si des tarifs prohibitifs venaient à être mis en place sur leurs codes douaniers, sans oublier les ricochets à anticiper en cas de reconfigurations durables des supply chains au sein des grands blocs économiques mondialisés.
D’un point de vue géographique, les départements bretons pourraient aussi ne pas être exposés de manière égale à d’éventuelles perturbations dans les relations transatlantiques bilatérales, les USA étant par exemple un partenaire comparativement plus important au global à l’export pour les entreprises du Finistère et d’Ille-et-Vilaine, celles du Morbihan étant davantage exposées à l’import à l’inverse.
1er trimestre 2025 : vers un coup d’arrêt net ?
Au 1er trimestre 2025, les exportations à destination des USA ont accusé une baisse en valeur de -28% par rapport au 4e trimestre 2024 et de -20% par rapport au 1er trimestre 2024 (contre respectivement -7% et -5% pour l’ensemble des exportations directes régionales).
Des baisses notables sont observées pour l’ensemble des secteurs mais plus particulièrement pour ceux qui se montrent les plus fortement orientés sur le marché nord-américain, tels le numérique, l’aéronautique, le nautisme, la mécanique ou encore la santé (voir pages suivantes).
De leur côté, les importations en provenance des USA ont également fléchi de -18% en valeur par rapport au 4e trimestre 2024 et de -14% par rapport au 1er trimestre 2024 (contre -1% et -2% pour l’ensemble des importations directes régionales).
Des situations à nuancer aux niveaux sectoriels
Comme le détaille le document PDF accessible dans sa totalité en bas de cet article (organisé selon les grands secteurs et sous-secteurs regroupés dans le diagramme ci-contre et dans le tableau ci- dessous), les exportations directes de la Bretagne vers les États-Unis sont, d’un point de vue global, principalement pondérées par les performances réalisées dans le numérique d’une part et dans l’industrie d’autre part, en particulier les équipements électriques et la mécanique, dans une moindre mesure la métallurgie, la plasturgie et les emballages carton/papier.
En parallèle, la progression importante des importations observée en 2024 est avant tout à examiner à l’aune des approvisionnements régionaux en produits pétroliers, en cultures, céréales et grains, et en équipements numériques, dans une moindre mesure à pondérer par la demande bretonne en produits de la mer, en produits chimiques, et en équipements mécaniques ou électriques américains.
Répartition des échanges avec les USA selon les secteurs en 2024
