Mis à jour le 10/06/2022

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D’après les chiffres de la Douane, les exportations et importations directes de la Région ont baissé de – 10,5 % et – 9,6 % en 2020 par rapport à 2019, soit une baisse de respectivement ~ 1,24 Mds€ et ~1,18 Mds€, conduisant le déficit régional à se creuser de ~ 55 M€ pour atteindre – 537 M€.

Malgré une fin d’année compliquée par les nouvelles vagues de Covid-19, le commerce extérieur breton a regagné un certain dynamisme.

Un retour à la normale "relatif" au 4e trimestre

D’après les données publiées par la Douane française début 2021, les échanges régionaux tendent à avoir retrouvé un niveau proche des années précédentes au 4e trimestre 2020. Cela se traduit également aux niveaux départementaux, malgré des disparités dans la reprise des exportations et des importations, et s’observe pour la plupart des secteurs, qui ont en effet retrouvé des niveaux comparables à ceux d’avant-crise.

Comme au niveau national, l’activité bretonne semble donc avoir bénéficié d’une reprise graduelle dans son ensemble à la fin de l’année 2020, et ce, malgré la mise en place d’un 2e confinement.

Certains secteurs restent toutefois pénalisés, en particulier l’automobile et les transports, ainsi que l’hôtellerie, la restauration et l’événementiel.

La tendance à la reprise restera à confirmer sur 2021 dans le contexte de couvre-feu et de la campagne de vaccination au niveau national d’une part, et suite à la sortie effective du Royaume-Uni du marché unique et de l’union douanière européenne d’autre part.

 

Une reprise à pondérer selon les spécialisations

En 2020, la crise sanitaire a rendu caduques nombre de projections économiques et 2021 se confirme comme une nouvelle période de fortes incertitudes en fonction des scénarios envisagés pour les évolutions sur le plan sanitaire, que ce soit au niveau régional, national ou international.

D’après la Banque de France, malgré une visibilité toujours réduite, les chefs d’entreprise bretons tablent sur un rebond de l’activité pour cette année après le repli sensible qu’a enregistré l’activité en Bretagne en 2020, tant pour le secteur industriel que pour la construction ou les services marchands, et ce, en dépit des mesures de chômage partiel et autres soutiens mis en place rapidement.

Un redémarrage est attendu dans tous les secteurs à la fois grâce à la demande intérieure et grâce aux échanges à l’international, avec une reprise des recrutements et des investissements à la clé.

Les situations traversées par les secteurs restent contrastées et les évolutions de la répartition géographique des échanges bretons en 2020 le sont tout autant, en résultante directe des spécialisations sectorielles qui les pondèrent.

Les baisses affichées de manière globale par les exportations bretonnes vers les partenaires clés en Europe et en Amérique ont ainsi pesé sur le bilan régional, tout en reflétant avant tout la baisse d’activité des industries comme l’automobile, la mécanique, la métallurgie ou les équipements électriques, alors que les importations sont plutôt restées solides en provenance de ces fournisseurs dans plusieurs secteurs.

Les exportations ont été moins pénalisées vers quelques marchés européens et vers les pays d’Orient et d’Afrique, en provenance desquels les importations ont à l’inverse baissé significativement. Cela a permis à la Région de maintenir de nombreux excédents ou de renflouer certains des déficits affichés envers ses partenaires.

Tandis que la baisse de la facture énergétique vis-à-vis de la Russie a contribué à limiter le déficit, le dynamisme démontré par plusieurs secteurs agricoles et agroalimentaire sur leurs marchés clés et d’autres plus secondaires a permis par ailleurs de compenser les pertes, en particulier les viandes, les produits laitiers, l’élevage ou l’alimentation animale.

 

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