Mis à jour le 24/09/2025
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Plaidoyer pour une politique industrielle de l’UE
Avec la pandémie, l’Europe a pris conscience de sa trop grande dépendance vis-à-vis des puissances asiatiques, Chine et Inde en tête, pour ses approvisionnements en principes actifs. Avec le conflit russo-ukrainien et les blocages logistiques créés par le reconfinement de certaines parties de la Chine, les dangers de cette dépendance se renforcent. 40% des médicaments commercialisés dans l’UE proviennent de pays tiers et 80% des fabricants de substances actives utilisées pour des médicaments vendus en Europe sont implantés hors UE.
Délocalisées depuis plus de 20 ans, ces productions sont une source de défaillances et cela n’est pas sans conséquences pour la pérennité des systèmes de santé et d’accès aux soins en Europe. Une relocalisation de la production pharmaceutique au sein de l’Union serait possible, à en croire Relocaliser l’industrie pharmaceutique en Europe et dans les États membres, un récent rapport du think tank OTMeds commandité par un groupe de parlementaires européens, mais selon des modalités qui ne vont pas sans questionner le fonctionnement actuel du système de la santé.
D’après les auteurs du rapport, une relocalisation qui se baserait uniquement sur le principe de l’offre et de la demande serait vouée à l’échec. Guider la politique industrielle pourrait ainsi nécessiter de conditionner les aides publiques octroyées aux firmes pharmaceutiques et viser à des négociations de prix beaucoup plus rationnelles, voire d’envisager d’autres modèles de production publique, en particulier pour les médicaments essentiels, et ce, sans oublier les questions éthiques et environnementales liées à la production pharmaceutique.
Pour permettre cette relocalisation, les auteurs du rapport jugent essentiel et urgent de mettre en place plus de transparence pour mieux évaluer et guider la politique industrielle, ainsi que l’a préconisé l’OMS elle-même en 2019. La transparence devrait inclure aussi bien les investissements publics et privés en R&D que /
- la recherche fondamentale,
- la recherche clinique,
- la production des produits finis et des matières premières,
- les prix,
- la propriété intellectuelle,
- les affaires réglementaires
- ou les conflits d’intérêts.
Une politique industrielle européenne ne pourrait pas non plus se mettre en place et évoluer sans disposer d’informations plus précises sur la production et les investissements pharmaceutiques réalisés en Europe, cartographies détaillées des sites de production privés et publics à l’appui, ainsi que des aides perçues par les multinationales, des remboursements de médicaments et des sources d’évasions fiscales, et ce, afin de mieux évaluer la balance finale pour les États.
Dans cette note, nous vous proposons d’approfondir les thématiques suivantes :
- Plus d’ouverture vers une production publique ?
- Des convergences sur certains points critique
- La France étudie attentivement ses propres relocalisations
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