Mis à jour le 24/09/2025
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Selon MAGA, l’industrie porcine guatémaltèque représente environ 100 millions de dollars par an en production, importations et exportations et génère environ 10 000 emplois directs et 60 000 emplois indirects.
Consommation
Alors que la consommation de porc en Amérique Centrale a augmenté de 42% entre 2014 et 2019, passant respectivement de 197 000 à 279 000 tonnes, le Guatemala a l’une des plus faibles consommations dans la région avec une moyenne de 3,7 Kg par habitant et par an en 2016. A titre de comparaison, le Costa Rica atteint une consommation moyenne de 14,4 Kg par habitant et par an et le Panama de 12,4 Kg par habitant et par an.
Le secteur s’efforce d’augmenter la consommation nationale de porc qui reste très éloignée du niveau de consommation de poulet (16 Kg / personne / an). La filière a mis en place des contrôles sanitaires tout au long du processus de production et les producteurs agissent pour promouvoir la viande de porc qui selon eux se distingue par sa qualité et son prix bas.
Les exploitations d'élevage porcin
Attention, aucune donnée officielle ni récente trouvée à ce sujet.
Voici, ce que nous pouvons tirer des recherches effectuées.
En 2015, l’université de San Carlos de Guatemala, la faculté de médecine vétérinaire et de zootechnie et l’école de médecine vétérinaire en mars 2015 ont travaillé sur « l’analyse des informations issues du recensement des porcs de basse-cour et la détermination de la couverture vaccinale dans le cadre du programme de lutte contre la peste porcine classique entre 2011 et 2013.
Dans cette étude, au moment de la peste porcine (qui avait été éradiquée en 2009 avant cela), il est mentionné, de source MAGA, que :
- Plus de 93,8% des exploitations d’élevage porcin sont des fermes de basse-cour, avec des pratiques de gestion déficientes, sans technologie ou technicité, une mauvaise alimentation et une absence de soins.
- 5,8% sont des exploitations familiales
- 0,32% sont des exploitations industrielles technicisées, 60% desquelles ont plusieurs sites et font de l’élevage intensif.
- 0,08% sont des exploitations commerciales.
Cependant, il est aussi mentionné que la production porcine commençait déjà à cette époque à se développer en fonction des exigences des marchés dans la plupart des pays. Les exploitations technicisées bénéficient de progrès techniques et technologiques, d’équipements modernes, de l’insémination artificielle, de nutrition avancée, d’une génétique productive et d’une consommation d’énergie importante. Ces exploitations font de l’élevage intensif.
En 2016, le Guatemala s’est auto-déclaré comme pays indemne de peste porcine classique (PPC) et met tout en œuvre pour maintenir son statut sanitaire et être reconnu comme pays indemne de PPC par l’Organisation Mondiale de la Santé animale (OIE).
La situation du secteur s’est améliorée depuis 2016 puisque les exportations de porcs vivants, de produits et de sous-produits ont repris, principalement vers les pays d’Amérique Centrale.
Selon un article de l’entreprise Rotecna de février 2020, les producteurs de porcs ont beaucoup investi ces dernières années dans l’amélioration génétique et technologique de leurs exploitations pour parvenir à une production meilleure et plus compétitive. D’après cet article (source officielle inconnue) :
- Environ 66% du secteur de l’élevage porcin guatémaltèque serait désormais concentré dans des exploitations techniques
- Environ 34% serait toujours dans des fermes familiales ou de basse-cour.
Viande porcine
Suite à des années difficiles pour le secteur entre la peste porcine qui a entraîné la fermeture du commerce avec d’autres pays mais aussi l’augmentation des coûts des matières premières (maïs, soja) qui a entraîné un ajustement des prix de la viande de porc, le secteur a investi et évolué.
Le Guatemala est l’un des principaux producteurs de porcs d’Amérique Centrale. En 2018, le Costa Rica, le Panama et le Guatemala ont concentré environ 81% de la production régionale de viande.
Données issues du Ministère de l’Economie dans son rapport sur l’industrie de la viande en 2019, concernant la viande de porc entre 2014-2019 (valeur en milliers de tonnes) (Source USDA)
| 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | |
| Production | 62 | 62 | 62 | 62 | 62 | 62 |
| Importations | 15 | 17 | 20 | 20 | 24 | 27 |
| Exportations | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 |
| Conso. domestique | 76 | 78 | 81 | 81 | 85 | 88 |
| Offre totale | 77 | 79 | 82 | 82 | 86 | 89 |
Attention, ces chiffres peuvent ne pas être en cohérence avec les chiffres tirés du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Alimentation dans son document « L’Agro en chiffres – 2016 ».
Production de porcs
Stocks et carcasses – 2011-2016 (MAGA, 2016)
| Année | Stock – nombre de têtes | Nombre de carcasses |
| 2011 | 2 733 700 | 362 000 |
| 2012 | 2 743 700 | 366 400 |
| 2013 | 2 818 100 | 378 400 |
| 2014 | 2 850 100 | 392 400 |
|
2015 (chiffres provisoires) |
2 881 800 | 403 200 |
| 2016 (chiffres estimés) | 2 875 900 | 415 300 |
Répartition de l’élevage de porcs (MAGA, 2016) :
- Escuintla (Sud) : 21%
- Huehuetenango (Ouest) : 12%
- San Marco (Ouest) : 9%
- Quetzaltenango (Sud-Ouest) : 7%
- Quiché (Nord-Ouest) : 6%
Importations et exportations
Selon le MAGA (l’Agro en chiffres 2016 – viande porcine), en 2016, le Guatemala a importé 11 270 tonnes de viande porcine provenant des Etats-Unis.
Volumes importés de viande porcine entre 2012 et 2016
Les viandes des animaux de l’espèce porcine, fraîches, réfrigérées ou congelées – codes douaniers : 0203.11.00; 0203.12.00 ; 0203.19.00 ; 0203.21.00 ; 0203.22.00 et 0203.29.00 avec des droits de douane de 15% sur la valeur CAF en traitement général.
| 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | |
| Tonnes | 7 098 | 7 345 | 8 592 | 9 807 | 11 269 |
| Milliers USD | 18 352 | 18 138 | 27 410 | 22 993 | 26 805 |
A noter, que selon les données de l’Association des producteurs de porcs du Guatemala (APOGUA), le pays a importé entre 2012 et 2016 environ 65 000 tonnes de porc, y compris des saucisses, de la peau, des viandes transformées et de la gélatine, avec une moyenne annuelle stable située entre 12 000 et 14 000 tonnes. Les États-Unis, le Mexique, l’Espagne, El Salvador et le Canada sont les principaux pays fournisseurs.
Concernant les exportations, entre 2012 et 2016, le pays a exporté environ 40 000 tonnes de viande de porc, dont des saucisses, peaux, couennes et abats. Les principaux pays de destination des produits de porc guatémaltèques sont le Honduras, El Salvador, le Nicaragua.
Traçabilité et certification
Le programme officiel de traçabilité des porcs a été lancé fin 2020 par le MAGA avec le placement de boucles d’identification sur les porcs. Ce processus va permettre au Guatemala de certifier l’origine et la destination de ses porcs afin de se conformer aux réglementations internationales et d’ouvrir de nouvelles opportunités de marchés, notamment d’exportation vers les pays voisins.
Ces efforts de traçabilité doit l’aider à garantir la qualité et la sécurité de ses produits, à améliorer son statut sanitaire et ainsi à obtenir la reconnaissance de pays indemne de PPC.
Cette stratégie d’identification concerne tous les porcs, qu’ils soient dans des élevages technicisés ou des exploitations familiales ou de basse-cour. Selon le MAGA, les porcs du secteur commercial, technicisés ou semi-techniques, représentent une population de plus de 240 000 têtes et les porcs du secteur familial ou de basse-cour représentent une population d’environ 655 000 têtes.
Le programme de traçabilité induit également la modernisation du système de contrôle de la mobilisation des porcs, l’amélioration du transfert des animaux identifiés par des boucles ainsi que l’immatriculation officielle des véhicules avec leurs chauffeurs respectifs en charge des transferts.
Le MAGA a également mis en place un programme national pour la santé des porcs, PRONASPORC, dont l’objectif est de fournir une éducation sanitaire aux éleveurs afin qu’ils puissent détecter des porcs affectés par des maladies et alerter les services adéquates pour éviter la contamination au niveau national.
L’Association des producteurs de porcs du Guatemala a également un rôle important dans le contrôle des normes de santé et d’hygiène et surveille l’ensemble du processus, de l’élevage, l’alimentation et l’abattage de l’animal à la commercialisation de la viande.
Sources :
L’industrie de la viande – Rapport 2019, Ministère de l’Economie
L’agro en chiffres- viande porcine – 2016, Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Alimentation (MAGA)
Porc : chiffres du marché régional, 22/05/2020, Central America Data
Analyse des informations issues du recensement des porcs de basse-cour et la détermination de la couverture vaccinale dans le cadre du programme de lutte contre la peste porcine classique entre 2011 et 2013, Mars 2015, Université de San Carlos de Guatemala, Faculté de médecine vétérinaire et de zootechnie, Ecole de médecine vétérinaire
La santé, le principal défi des porcs au Guatemala, 25/02/2020, Rotecna
L’Agro est vital pour l’économie du pays, Septembre 2015, Chambre d’Agriculture du Guatemala