Introduction au marché de la surveillance maritime au Japon (hors défense)

Selon les dernières données de Allied Market Research la taille du marché mondial de la surveillance maritime était évaluée à près de 16 Mds EUR en 2018, et devrait atteindre plus de 33 Mds EUR d’ici 2026, enregistrant une croissance d’environ 9,5% entre 2019 à 2026.

Selon les domaines d’application possibles, celui de la surveillance par les garde-côtes a été le plus grand contributeur de revenus en 2018, représentant environ 14,5 Mds EUR , et devrait atteindre 28 Mds EUR d’ici 2026, soit une croissance  de 8,9% au cours de la période de prévision.

En 2018, la région Asie-Pacifique était prévue pour représenter la majeure partie de la part de marché.

On inclut dans le domaine de la surveillance maritime des solutions intégrées haut de gamme ou des logiciels pour la sécurité et la sûreté maritimes (radars, capteurs, caméras, récepteurs/transpondeurs de système d’identification automatique (AIS), salles de contrôle centrales etc.)

Airbus, un des acteurs mondiaux référent sur le sujet précise que la surveillance maritime est devenue un énorme défi, en particulier dans les régions où le trafic maritime représente l’intérêt économique majeur avec des menaces potentielles ou des sources d’activités illégales telles que la contrebande, l’immigration illégale ou la piraterie maritime.

Les actions du gouvernement japonais concernant la surveillance maritime

Note sur la Garde côtière du Japon :

La JCG (Japan Coast Guard) dépend du  ministère japonais du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme.

C’est une agence civile qui se dirige en 65 bureaux différents . Elle compte 63 grands patrouilleurs mais envisage l’achat de 12 patrouilleurs supplémentaires dans les 2 ans à venir.

Consultez un article de Business Insider France sur la présence imposante de la Chine dans les eaux territoriales 

La JCG 5(Japan Coast Guard), créée en 1948, est une référence pour ces organisations. En octobre 2017, la JCG a constitué une équipe spécialisée, la Mobile Cooperation Team ou MCT (« Équipe mobile de coopération »), pour aider les gardes côtières d’autres pays à améliorer leurs compétences en terme de surveillance maritime .

Des membres officiels de cette organisation, spécialistes des opérations de recherche et de sauvetage, de l’application du droit maritime et de la prévention des catastrophes environnementales, sont régulièrement détachés dans les pays de cette zone pour donner des formations intensives d’une à deux semaines.

Le Japon s’associe avec des Etats voisins pour développer la surveillance maritime.

Quelques exemples récents parus dans la presse :

Juillet 2020 : Le Japon et la Papouasie-Nouvelle-Guinée s’associent pour la sécurité maritime

« Le renforcement de la sécurité maritime dans les mers de Chine méridionale et orientale et l’arrêt de la propagation du COVID-19 ont été les thèmes clés d’une paire d’échanges entre le Japon et la Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG) en juin 2020. Le ministre japonais de la Défense Taro Kono et son homologue de PNG, Saki Soloma, ont discuté des problèmes de sécurité régionale lors d’une téléconférence le 16 juin 2020. Le Japon a accepté de fournir une subvention de près de 20 millions de dollars américains pour améliorer la sécurité maritime en PNG ; Environ 9,3 millions de dollars serviront à financer trois vedettes rapides et des équipements de télécommunications pour l’Autorité nationale de sécurité maritime (NMSA) de PNG »

Février 2021 – « Ambassade du Japon – Le gouvernement du Japon promet une subvention de 3,7 millions de dollars pour collaborer avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) afin de renforcer les capacités du Centre de coordination de sauvetage maritime (MRCC). L’accord de subvention a été signé par Son Excellence Keiko Yanai, ambassadrice du Japon aux Maldives, et M. Masatomo Yamaguchi, responsable de la prévention du crime et de la justice pénale désigné par le directeur exécutif de l’ONUDC, Programme mondial de lutte contre la criminalité maritime, ONUDC. »

Aux termes de l’échange de notes, le gouvernement du Japon s’est engagé à verser un don de trois cent quatre-vingt-neuf millions de yens japonais (¥ 389 000 000) (environ 3,7 millions de dollars américains, ce qui équivaut à 57 millions de rufiyaa maldivienne) pour renforcer les capacités du Centre de coordination de sauvetage maritime (MRCC) des garde-côtes de la Force de défense nationale des Maldives. »

Février 2021 – Maurice : le Japon accorde une subvention de 5,7 millions $ pour la surveillance maritime

L’île Maurice est sur le trajet de navires marchands naviguant entre l’Asie de l’Est et l’Afrique Australe. Face aux défis sécuritaires dans ses eaux, la nation insulaire de 2 040 km2 s’active pour le maillage efficace de son dispositif de surveillance maritime.

Réuni en Conseil des ministres le jeudi 11 février, le gouvernement mauricien a annoncé l’octroi par le Japon d’une « subvention de 600 millions JPY [5,7 millions USD, Ndlr] dans le cadre de son “Programme de développement économique et social” pour l’acquisition d’équipements de sûreté et de sécurité maritimes ».

Quelques exemples complémentaires de projets menés au Japon