Élevage : l’union européenne en perte de vitesse ? – janvier 2024

L’élevage ralentit face à l’évolution des consommateurs, aux épizooties, aux changements climatiques, aux accords de libre-échange et au bien-être animal.

Les changements induits par les habitudes de consommation de viande, les coûts élevés des intrants, les épizooties et les charges réglementaires accrues remodèlent la production animale dans le contexte post-Covid. Dans son rapport annuel Livestock and Poultry: World Markets and Trade publié en juillet 2023, l’USDA a toutefois revu ses estimations à la hausse, prévoyant de meilleures perspectives pour le commerce de bétail, tirées par le dynamisme des expéditions en provenance des USA, de la Chine, du Canada et du Brésil.

Les perspectives sont moins favorables pour l’Union européenne, dont la production diminue sous la double contrainte de coûts de production relativement élevés et de réglementations durcies sur les aspects environnementaux et le bien-être animal L’incertitude persiste donc pour les producteurs européens, dont l’investissement tend à se voir de plus en plus découragé face à l’augmentation des coûts de production.

Répartition des échanges UE-27 selon les segments en 2022

Chiffres clés

• La valeur des exportations mondiales n’a augmenté “que” de +11% de 2021 à 2022, pour un TCAC 2018-2022 de +2%
• Tant le Top 5 des exportateurs que le Top 5 des importateurs sont restés stables depuis 2020.
• Après un rebond de +25% en 2021, les exportations de l’Australie stagnent à +1% en 2022.
• Tirées par les bovins en vif, les importations des USA et de l’Italie affichent de solides croissances entre 2021 et 2022, soit respectivement +27% et +48%, pour des TCAC 2018-2022 respectifs de +12% et +8%.

Top 5 des fournisseurs et Top 5 des clients mondiaux

Évolution des échanges trimestriels bretons face à l'offre et à la demande mondiales depuis 2018