Boissons : vers une rechute en 2022? – décembre 2022

Prises entre la hausse des prix de revient et la flambée des intrants, entre autres coûts de production, le secteur des boissons anticipe une chute brutale de ses marges.

Malgré les effets de la crise sanitaire, du changement climatique, des blocages logistiques, du Brexit et des guerres tarifaires, les boissons ont bénéficié d’une solide reprise des échanges en 2021. Tandis que les échanges mondiaux de bières, spiritueux et boissons fraîches ont affiché une croissance solide après un coup d’arrêt au printemps 2021, ceux des cidres et vins se sont plutôt restabilisés en 2021 et au 1er semestre 2022.

Faute de pouvoir accéder au gaz, aux bouteilles en verre ou à certaines matières premières agricoles à des tarifs abordables en conséquence de la guerre en Ukraine et de l’inflation, 2022 pourrait toutefois s’avérer plus compliquée, avec des effets contrastés selon les segments considérés.

Les producteurs de boissons vont donc rester vigilants face aux nouvelles évolutions géopolitiques dans les mois à venir, sans négliger les évolutions vers de nouveaux modes de consommation et d’achat, avec ou sans alcool.

Répartition des échanges UE-27 selon les segments en 2021

Chiffres clés

• La valeur des exportations mondiales de boissons a rebondi de +14% de 2020 à 2021 et dépasse ses niveaux pré-pandémiques, avec un TCAC 2017-2021 de +4%.
• La France reste de loin 1er exportateur mondial avec ~16% des parts de marché.
• En 2021, tous les segments affichent de solides croissances par rapport à 2019 et 2020.
• Ce sont toutefois les cidres et autres boissons fermentées qui affichent les plus belles progressions à l’export, tirés par la demande asiatique.

Top 5 des fournisseurs et Top 5 des clients mondiaux

Évolution des échanges trimestriels bretons face à l’offre et à la demande mondiales depuis 2017