Publié le 08/07/2021
Modifié le 06/07/2023 à 10:08

A l’occasion de l’OPEN de l’international qui s’est tenu ce lundi 3 juillet 2023, la CCI Bretagne Bretagne Commerce International ont publié la 5e édition des « Entreprises bretonnes à l’international ».

Depuis quelques années, la sortie de cette publication intervient dans un contexte mondial inédit, avec des évènements qui ont consécutivement contraint les acteurs du territoire à repenser leur approche internationale. Afin de continuer à progresser à l’international, les entreprises bretonnes devront sans nul doute compter sur l’appui de l’écosystème régional.

Les équipes de Bretagne Commerce International œuvrent jour après jour pour aider les entreprises bretonnes dans leur développement à l’international mais aussi pour identifier et accompagner des projets d’investissements étrangers dans la région. Fruit de ce travail, l’observatoire bisannuel, présenté ici nous révèle cinq principaux enseignements.

Reprise des échanges internationaux en Bretagne

L’arrêt du commerce mondial pendant la période du Covid-19 avait fortement réduit le volume d’échanges entre 2019 et 2020. Post-crise sanitaire, la Bretagne comme le reste du monde retrouve des flux d’échanges à la hausse.

Toutefois, cette hausse s’accompagne d’un déficit de la balance commerciale bretonne. La raison principale : l’inflation qui engendre une chute du solde import/export.

L’industrie agroalimentaire représente plus de 37% des exportations régionales, plaçant ce secteur
en tête des échanges à l’international.

Reprise des échanges post-crise sanitaire

Hausse importante du nombre d’entreprises bretonnes à l’export

L’année 2022 est marquée par une importante progression du nombre d’entreprises bretonnes exportatrices. Depuis 2 ans, le volume de nouveaux exportateurs se maintient à un niveau élevé.
Cette hausse de 3,3% place l’exportation comme un possible levier anti-crise pour les entreprises.

Les investisseurs européens renforcent leur présence en Bretagne

Comme en 2021, les États-Unis représentent toujours le premier investisseur en Bretagne, avec 24,5% des établissements à capitaux étrangers. Néanmoins, l’étude révèle un bond des investisseurs européens sur le territoire, avec une augmentation de 5 points par rapport à la précédente édition.

L’excellence bretonne dans les activités agricoles, industrielles et servicielles attire les investisseurs étrangers. Nous notons également que le secteur de l’énergie/environnement représente une part prépondérante des établissements étrangers, soit plus de 27% par rapport à la dernière étude.

Des perspectives positives pour les répondants à l’enquête

Cette publication, copilotée par la CCI Bretagne et BCI est aussi l’occasion d’interroger les entreprises
bretonnes ayant une activité à l’international. A travers une enquête qui a pour objectif de caractériser le profil des entreprises, d’étudier leurs pratiques, de cerner leurs attentes en matière d’échanges extérieurs. Cette année, elle se base sur un échantillon de 343 entreprises.

Le niveau de confiance de entreprises concernant l’évolution de leur activité à l’international reste
positif. Ils sont 40% à envisager une hausse de leur exportation dans les 12 prochains mois.

Toutefois, les entreprises font aussi part de leurs freins et leurs besoins en matière d’accompagnement à l’international. Leurs principales difficultés résident dans l’identification des bons partenaires commerciaux pour 39% d’entre elles, suivis des réglementations et du manque de ressources humaines compétentes.

Un contexte mondial qui modifie nos échanges internationaux

Cette enquête révèle qu’une entreprise sur cinq, réalisant tout ou partie de leur production à l’étranger, projette de relocaliser une partie de sa production en France dans les 2 années à venir. Un choix influencé par les récents évènements qui ont affecté le commerce sur le plan mondial.

Autre fait marquant, 28% des entreprises ont cessé d’exporter dans certains pays depuis 2 ans. Parmi
les pays les plus cités par les répondants, nous retrouvons sans surprise la Russie et l’Ukraine en
raison du conflit entre ces deux pays. Les entreprises identifient deux autres pays : la Chine, avec
des difficultés d’échanges persistants post crise-sanitaire et le Royaume-Uni, lié à l’impact du Brexit.

 

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