Mis à jour le 20/11/2023

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Qui êtes-vous ?

Grec de naissance, je partage ma vie, tant professionnelle que personnelle, entre la France et la Grèce depuis le début des années 1980. Ayant fait tout mon parcours universitaire en France, je suis diplôme de Science Politique (IEP de Grenoble, 1984) et de Sociologie (Université des Alpes, Grenoble II, 1983), spécialisé en communication (Université des Alpes, Grenoble III, 1995). Fondateur, en 1998, de la société de conseil aux entreprises EuroPartenaire, je suis actuellement entouré d’une équipe de consultants professionnels, aux compétences diverses et complémentaires, nous permettant de pratiquer une prestation de services multisectorielle et transdisciplinaire, faisant le focus sur le développement international des entreprises. Chez EuroPartenaire, nous sommes des experts sectoriels et pays, des professionnels opérant au terrain, aux hautes compétences de travail en équipe et constamment orientés au résultat.

Depuis 2013, EuroPartenaire fait partie du réseau des prestataires agréés internationaux de BCI, représentant la Grèce et Chypre. Les missions qui nous sont confiées sont en principe des prospections commerciales et des études de marche pour le compte d’entreprises bretonnes, notamment dans l’industrie et l’agroalimentaire.

 

Secteurs porteurs

Concernant la Grèce et Chypre, quels sont, d’après vous, les secteurs porteurs pour les entreprises bretonnes ?

La Grèce et Chypre, grâce à leur proximité aussi bien géographique que culturelle, ont beaucoup de ressemblances dans les opportunités de partenariats commerciaux et d’investissements qu’ils offrent.

Les transports maritimes, le tourisme, l’énergie, l’immobilier sont des secteurs porteurs communs.

La Grèce présente aussi un très grand intérêt pour l’agroalimentaire, les industries des matériaux et équipements BTP, la grande distribution, la logistique et les transports, les sciences du vivant, la manufacture.

Chypre se distingue au niveau des services aux entreprises, du banking et de la finance, de l’enseignement supérieur.

Enfin, les deux pays développent significativement les technologies de l’information et de la communication.

Pratique des affaires

Quelles sont, selon vous, les erreurs à ne pas commettre dans le cadre de la pratique des affaires ?

La culture du commerce international est enracinée depuis des millénaires en Grèce et en Chypre. Plus marchands qu’« hommes d’affaires », les Grecs et les Chypriotes se sentent mieux dans le tutoiement et la simplicité des manières. Comme partout en Méditerranée, le business passe par le ventre et les petits cadeaux mutuellement échangés font doublement plaisir. Seulement attention, ils ont en général du mal à écouter effectivement, car ils croient souvent savoir d’avance. Aussi, ils ne manquent pas de participer à ce « sport » bien rependu dans ce coin du monde, à savoir cultiver la conviction intime qu’ils sont le « peuple élu ».

Néanmoins, Grecs et Chypriotes ont beaucoup d’admiration pour la France et ressentent une grande amitié pour les Français. Avec une touche d’humour et une bonne dose de vérité : la France représente ce que la Grèce aimerait devenir « quand elle sera grande » ! Les Français sont aux yeux des Grecs le grand frère qui a réussi, sans perdre son âme. Il est vrai aussi que les Français ne manquent aucune occasion de rendre aux Grecs leur amitié sincère et de leur manifester une préférence particulière. Une telle relation ne pourrait que présenter un potentiel quasi inépuisable, tant dans les rapports socio-culturels qu’économiques et commerciaux.

Aborder les marchés grec et chypriote sous l’angle limitatif de destinations touristiques, c’est ignorer le potentiel de partenariats bilatéraux dans d’autres secteurs d’activité. Coopérer pour créer de la richesse nouvelle afin de se la partager, c’est pour moi une opportunité et une perspective réelles entre les trois pays. La France, qui demeure un véritable grand acteur sur l’échiquier mondial, devrait avoir un rôle primordial dans toutes ces grands projets, qui transforment la Grèce :  dans les grands ports, les aéroports périphériques, les chemins de fer et les transports urbains et routiers grecs, pour n’en citer que quelques exemples.

 

Forces et faiblesses

Grèce

 

Forces Faiblesses
  • Grandes reformes politiques, économiques et administratives en cours
  • Planification effective du développement national
  • Echanges commerciaux intra communautaires
  • Grande et rapide consolidation fiscale
  • Place et rôle géopolitiques du pays (Balkans, Asie, Afrique, Russie)
  • Excellentes relations Franco-helléniques
  • Francophilie ancienne et profondement ancrée
  • Influences interculturelles mutuelles très fortes
  • Démarche “Fast track” pour les investissements stratégiques
  • Libéralisation des transports
  • Fardeau de la dette nationale
  • Besoin de consolidation du système bancaire
  • Métiers protégés
  • Productivité moyenne
  • Residus de rigidités bureaucratiques
  • Manque d’esprit consensuel des partis politiques
  • Lourdeur et lenteurs du secteur publique

 

Chypre

Forces Faiblesses
  • Echanges commerciaux intra communautaires
  • Faible coût moyen du travail
  • Fiscalité favorable à l’entreprendre
  • Place et rôle géopolitiques du pays (Méditerranée orientale, Proche Orient, Afrique, Russie)
  • Excellentes relations franco-chypriotes
  • Francophilie et influences interculturelles
  • Démarche “Fast track” pour les investissements stratégiques
  • Absence de secteur industriel
  • Dépendance de l’économie du secteur tertiaire
  • Productivité moyenne
  • Maintien de la division de l’île
  • Proximité avec des régions en conflits armés